En 2014, un soir de grand concert dordognot et de revue néo-orléanaise, Loïs Morgan, un jeune périgourdin de quatorze ans, découvre John Fohl. Il ne connaît rien de ce musicien hors pair, guitariste du grand Dr. John depuis de nombreuses années, comme il ignore tout du Blues.

A vingt-trois ans, c’est un premier voyage à la Nouvelle-Orléans qui envoie Loïs Morgan retrouver son guitariste mentor. Cette expérience de jeu sous le "front porch" d'une maison louisianaise, avec un maître du blues local, le forme aux grands airs des années 30 et aux techniques du delta blues.

Le jeune homme conclut alors son premier voyage en s’isolant quelques semaines sur les rives de la rivière Atchafalaya, sous le porche d’une cabane en bois, où il restera deux semaines en parfait ermite. Captant les eaux boueuses couler depuis l’observatoire que constitue un vieux rocking chair patiné, il compose sur sa vieille dobro, la majeure partie des titres qu’il présente, inspiré par ses récentes expériences de voyage, et par la beauté du grand Sud Louisianais.

Dès son retour en Périgord, il créée la formation Loïs Morgan & The Mojo Kings, partageant ainsi ses compositions, marquées par un style "façon Tony Joe White". Son premier album « Mississippi Bound » sorti en 2025, recueil de grandes chansons de Delta Blues, reprises en solo, est à découvrir cet été.

Accompagné par Robert Kling, contrebassiste américain ayant lui aussi fait ses armes à New Orleans, ce duo constitue peut-être un de ces liens invisibles qui rapprochent Louisiane et Périgord...